Les conseils pour lutter contre l'infertilité

Le sommeil

La qualité des ovocytes est sensible à une hormone : la mélatonine dont la production se fait principalement le soir et augmente pendant la nuit.

La lumière bleue des écrans est donc à éviter car c’est une lumière qui bloque la production de mélatonine ; privilégier un livre plutôt que la tablette le soir ainsi qu’un éclairage dans les tons jaune orange et non pas blanc. Des séances de méditation le soir peuvent favoriser le retour à un état de calme et de relaxation en fin de journée. Il faut respecter sa fatigue et son sommeil notamment pendant les protocoles de stimulation et les périodes de transfert d’embryon pour les couples en parcours d’AMP (assistance médicale à la procréation).

Le stress

Le cortisol est une hormone du stress chronique ayant un effet très délétère sur les ovocytes.

Pour réduire sa production, l’idée est de moduler sa propre sensibilité au stress en le diminuant de notre environnement. Les thérapies alternatives telles que l’hypnose, la sophrologie, l’acupuncture peuvent aider.
Le magnésium est un minéral que l’on retrouve dans le chocolat, les bananes, les amandes, certaines eaux minérales. Il permet de limiter la production de cortisol.
Par ailleurs, le cortisol a tendance à augmenter les contractions du myomètre qui est censé rester au repos pendant des périodes clés telles que la phase d’implantation ; période particulièrement stressante pour les patientes d’AMP qui sont alors en autonomie totale pendant 15 jours. Pourtant, le stress n’est pas une fatalité. Prendre du temps pour soi est une solution efficace pour en réduire les conséquences.

Le tabac et le cannabis

Les conséquences négatives du tabagisme sur la fécondité sont absolument certaines, en fécondité naturelle comme en Assistance Médicale à la Procréation (AMP). En fécondité naturelle, le temps pour obtenir une grossesse est considérablement augmenté. La consommation de cannabis a des effets très proches de ceux du tabac.

Les fumeurs perdent environ

de chance de grossesse
0 %

Les fumeuses perdent environ

de chance de grossesse
0 %

Le tabagisme chez l’homme :

Il est à l’origine d’une dysfonction érectile et d’une altération des paramètres du sperme avec :

  • une altération de la mobilité des spermatozoïdes
  • une augmentation des anomalies morphologiques des spermatozoïdes
  • une leucospermie
  • une augmentation significative de la prévalence de certaines anomalies chromosomiques
  • une diminution du nombre de spermatozoïdes et une altération de la vitalité des spermatozoïdes
  • une fragmentation de l’ADN des spermatozoïdes

Ces altérations nucléaires seraient liées au stress oxydatif sous l’effet du tabac. Elles compromettent les chances de grossesse à partir d’un certain taux.

Le tabagisme chez la femme :

Il est associé de manière significative à un retard à la conception indépendant des facteurs tubaires d’infertilité.

Une relation dose-effet et une réversibilité à l’arrêt du tabac ont été mises en évidence. Ce risque est également évoqué pour le tabagisme passif.

En FIV, le tabagisme maternel est associé à une diminution du nombre d’ovocytes recueillis et du taux d’implantation. Les effets sont d’autant plus marqués que le partenaire est fumeur.

Le tabagisme est également associé à un avancement de l’âge de la ménopause (2 ans en moyenne). Ce phénomène est accentué par le nombre de cigarettes fumées et la durée du tabagisme.

Les couples de fumeurs perdent jusqu’à

de chance de grossesse
0 %

L'alcool

Bien que les femmes soient nettement moins concernées que les hommes par ce type d’intoxication, ses conséquences sur l’infertilité sont également bien documentées. Il est conseillé de s’abstenir d’une consommation régulière quotidienne, comme de consommation importante même accidentelle.

Poids et nutrition

Plusieurs études montrent l’impact négatif d’un IMC trop élevé ou à l’inverse trop bas chez la femme et chez l’homme sur les taux de naissance en AMP. Il est donc important de trouver le bon équilibre sans tomber dans l’excès en s’appuyant sur une activité physique régulière.

L’ovocyte est l’une des plus grosses cellules de l’organisme et a besoin de graisse pour se développer. Il est donc important de ne pas enlever toutes les graisses en phase stimulante en privilégiant les graisses riches en oméga 3 qui auront un pouvoir anti-inflammatoire (huile de noix, de lin, graine de chia, petit poisson gras) et en limitant au maximum les graisses saturées. Les ovocytes auront ainsi des membranes plus fluides, optimales donc plus facilement fécondables. Une alimentation plus riche en omega 3 semblerait aussi améliorer la qualité du sperme ainsi que la mobilité.

Lorsque l’on absorbe trop de glucides, on favorise le risque de résistance à l’insuline avec des variations hormonales néfastes pour la fertilité telle que l’augmentation du risque de diabète gestationnel. Il faut donc privilégier les glucides ayant un indice glycémique bas comme les fruits secs, pâtes et riz complets.

L’apport d’iode (dans le poisson de mer cuit, les algues séchées) a un impact positif sur le délai pour tomber enceinte (46% de fécondité en moins chez le groupe déficient).

La vitamine D est primordiale sur le plan de l’immunité donc vérifier son bon taux ou supplémenter si besoin.